Première... encore une!

Cela faisait déjà plusieurs semaines que mon pote Manu apprenait le lancer mouche en vue de ses premières pêches. Motivé par les très bonnes expériences de Cyril et Kathy au Moulin de Sauvage, nous nous décidons donc à faire le grand saut : Dimanche, nous irons au Moulin, pour que Manu prenne son premier poisson à la mouche !

Archi motivé par les aventures de Kathy aux prises avec une truite de plus de 50cm, Manu rêve de sa première capture. Pour lui, s’il ne rentre pas bredouille, c’est un rêve qui se réalise. Et en tant qu’accompagnateur, contribuer à la réalisation de ce rêve est un bonheur immense.

Départ à 6h30 de Gif sur Yvette pour les 2h de route qui nous séparent de l’Eldorado. Et quand je dis Eldorado, je pèse mes mots, car après des mois de trève dû à l’éloignement de mes rivières aimées, je suis presque aussi excité que Manu à l’idée d’aller mettre les pieds dans l’eau, et de faire monter une truite sur une mouche.

Nous arrivons enfin et vérifions immédiatement le bien fondé des éloges de Cyril pour le domaine. Un café/croissant nous attend dans le salon, le site est très accueillant, on se sent vraiment chez soi.

Les waders enfilés, la canne à la main, nous abordons les berges de la Sauvage. Et c’est avec un sourire plein d’émerveillement accroché au visage que Manu se lance : il va pêcher à la mouche.

Nous apercevons rapidement plusieurs poissons, dont une très belle fario de plus de 50. Sur les recommandations de Vincent, nous attaquons en sèche avec un sedge. Mais après une petite heure de prospection, les poissons attaqués à vue n’étaient pas d’humeur à quitter leurs veines d’eau pour se saisir de nos artificielles. Je troque ma sèche contre une nymphe et le résultat ne se fait pas attendre : une première truite d’une trentaine de cm s’invite à la fête, et attise l’envie de Manu. Dans la foulée, il pique un petit chevaine qui se décrochera avant d’avoir rejoint sa main. Mais le principal est fait, il a touché son tout premier poisson à la mouche.

La matinée se déroule dans la joie, mais une difficulté relative. Je ferai 3 poissons en tout, dont une jolie fario de plus de 40cm. Manu peine un peu à lancer, entre l’excitation et le manque de pratique. Nous rejoignons Vincent à 13h, qui guidait Cédric Djelassi en canöé. L’équipe a capturé plusieurs jolis poissons le matin, dont un brochet de 80. Nous partageons un excellent repas, et la convivialité est à la mesure de ce que m’avait décrit Cyril : vous êtes ici chez vous.

Retour à la pêche, il faut se reconcentrer sur l’essentiel : la première capture de Manu. Nous nous dirigeons vers 15h sur le plan d’eau à black-bass, sous un soleil cuisant. Le plan d’eau est clair, et les petits bass très nombreux. J’alterne contrôle de la barque et pêche, et indique les poissons à Manu. L’agressivité des petits bass permet rapidement la prise du premier poisson, début d’une série durant laquelle mon co-équipier progressera considérablement. Il capturera ainsi une dizaine de bass entre 20 et 25cm, dont la moitié tout seul. Seul regret, je décroche un poisson entre 35 et 40 qui a saisit ma nymphe avec douceur, avant de s’en débarrasser avec violence. Cette excellente mise en jambe nous permet d’aborder plus sereinement le coup du soir, prometteur de la capture de la première truite.

Et chose promise, chose due. Alors que j’étais allé faire un tour voir si les brochets pourraient être intéressés par un streamer, Manu attaque tout seul en nymphe à vue un petit groupe de truites à la sortie de la grande fosse. La bataille fait rage entre les salmonidés pour savoir qui se saisira de l’artificielle, et c’est finalement un poisson d’une trentaine de cm qui remporte le gros lot. Manu maîtrise parfaitement la fario, qui après décrochage précautionneux rejoindra ses acolytes légèrement échaudée. Le bonheur est à son comble. Le rêve est enfin réalisé.

Nous poursuivrons jusqu’à la tombée de la nuit, avec l’espoir d’une nouvelle capture. Une truite réticente à mes nymphes finira par se laisser tenter par une petite artificielle rose datant de mon adolescence. Et Manu se fera violemment secouer en nymphe par une tirée autoritaire, qui le délestera d’une mouche supplémentaire. Une sensation forte lui laissant une grosse envie de renouer le contact le plus rapidement possible avec la rivière…

Il est maintenant l’heure de rentrer et d’absorber les 2h de route qui nous séparent de nos lits douillets. Un dernier petit apéritif en compagnie de Vincent et Cédric clôture cette magnifique journée.

Merci à Vincent pour son accueil chaleureux, à Cédric et sa petite famille pour nous avoir invité à leur table pour le déjeuner. Autant halieutiquement qu’humainement, cette journée est un sans faute. Et c’est avec un grand plaisir que nous retournerons dès que possible au Moulin de Sauvage.

Vous aurez remarqué cependant que cet article n’est pas très illustré… pour cause, l’oubli de nos appareils photos (booouuuhhh). Pour me faire pardonner, voici une petite archive bonus. Et la promesse très bientôt d’un article sur la deuxième sortie pêche à la mouche de Manu.

 

 Grosse Arc-en-ciel de près de 80cm prise à Barrouchat (73), en nymphe à vue.

Comments

[Jerome]

Oui, elle faisait bien plus de 4kg... Piquée en nymphe à vue avec une petite pheasant tail h16, en 12/100, elle m'a sorti 2 fois le backing. Trop cool! Bon, aujourd'hui je reste convaincu que
j'aurais pu l'attaquer en 14, voir 16, ce qui aurait pu abréger le combat... mais dans la course je n'ai pas pris le temps de changer ma pointe. Dans tous les cas elle est repartie en pleine
forme.
Pour Vincent: je t'ai renvoyé mon mail sur l'adresse contact du moulin de sauvage. Tu l'as reçu?

[guillaume]

Bien fat ton AEC!

[vincent]

salut jerome,

merci pour se petit post vraiment sympa. ravi que vous ayez passé une bonne journée.renvoie moi ton mail stp aussi, merci
a plus vincent

[Cyril]

Cool mon Jéjé, vivement qu'on y aille ensemble...