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Féline - 2ème partie

par Jérôme 11 Mars 2010, 14:59 Reports

Vendredi 27/03

 

Joseph et Benjamin me cueillent à la sortie du train, à la gare de Bourg en Bresse. Direction la maison de Joseph à Ceyzériat, histoire de poser toutes mes affaires et de se préparer pour le coup du soir. Discussions sur les leurres, « ça c’est bon, ça ça doit prendre du poisson bordel, et ça c’est obligé que ça marche… ».

En fin d’après midi nous prenons la direction de Pont d’Ain pour le coup du soir. Ben nous propose une petite escale chez le brasseur du coin, un artisan, un vrai, qui brasse des bières aux noms évocateurs, « Rivière d’Ain » par exemple… Pour les amateurs :

http://www.maisondebrasseur.fr/

Nous arrivons avant le coucher du soleil au bord de l’eau, partageant une bonne petite Rivière d’Ain que nous buvons comme un élixir de sens de l’eau. La rivière est à ~70/80m3, un peu trop forte pour la mouche. Nous voyons cependant quelques beaux gobages, très probablement de gros ombres.

ben-jo-simba

 

Bon, c’est pas l’tout, mais faudrait s’y mettre. Dré dans l’pentu. Enfin, au début… Je démarre sur le petit chemin de berge (de barge ouais !!!), où les multiples branches, ronces et consorts se régalent à vous coller des petites gifles, et à s’agripper à votre canne. J’avais oublié comme parfois ça peut vraiment être galère. La pêche consistait à se balader de trouées en trouées, effectuer quelques lancés (style powerfishing) et puis avancer. Mais entre les tiges qui chopent le leurre au moment du lancé, les jets qui tombent dans les arbres, les frayeurs de poissons nageurs tous neufs qui restent coincés dans une souche et le fait que je n’arrive pas à voir vraiment dans quoi je pêche (nuit et eau troublée), la situation m’échappe un peu. Carrément même.

Au final, pas une tape à nous trois. Bilan un peu mitigé, mais ça fait depuis le début de la saison que c’est comme ça ici. On fait le point le soir autour de la deuxième tournée de bière. Et pour moi c’est clair, va falloir revoir les bases. Primo, c’est pas 3,2 branchinettes qui vont m’arrêter. On n’est pas venu là déguisé en feuille de choux pour se faire brouter le cul par des lapins. Secondo, calmer le rythme, choisir un leurre qui va bien et pas le lâcher. Si les poissons ne sont pas actifs, il faut aller les chercher. Et pour ça, il faut pêcher. A fond. Tous les postes. Il peut y avoir une truite de plus de 50 n’importe où. On laisse le street et les petites promenades sur les quais de Seine, et on se replonge dans la traque d’un poisson sauvage, dans un milieu qui est naturel et qui se charge de vous le rappeler très souvent.

La soirée est animée de discussions halieutiques, et ponctuée de fréquents contrôles du niveau de nos deux rivières, la Bienne et l’Ain, sur le serveur des données hydrométriques du bassin Rhône Méditerranée. Entre les barrages, la fonte des neiges et la pluie, les débits évoluent énormément. Et ce sont eux qui déterminent presque tout. C’est la première chose que fait Joseph en se levant le matin, vérifier l’évolution de la rivière. En fonction de la tendance du moment et du débit, il décide de privilégier plutôt une rivière ou l’autre.

debits

http://www.rdbrmc.com/hydroreel2/

Il est bientôt minuit, il faut aller se coucher, la journée de samedi va être chargée.

 

Fin de la deuxième partie.

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